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LA JEUNESSE DE JOSE

JOSE ARESTE, appelé familièrement par ses proches Pépito, diminutif espagnol de son prénom, est né le 26 Décembre 1918 à SEROS, un village proche d'une ville moyenne LERIDA en CATALOGNE Espagnole. LERIDA est à 200 kilomètres environ de BARCELONE capitale de la province. En 1918 BARCELONE est une agglomération où domine l'industrie textile. La concentration ouvrière y est forte avec une active pratique de la lutte. En 1931 elle a 1 000 000 d'habitants. Autant que Madrid qui en possède 950 000. Actuellement BARCELONE compte environ 4 000 000 d'habitants. En fait des doutes subsistent aujourd'hui encore sur la date exacte de sa naissance. Il est le plus jeune de sept enfants - cinq garçons - deux filles. L'un de ses frères est mort dans la guerre coloniale du Rif marocain livrée par l'ESPAGNE depuis 1909 et qui atteint son paroxysme en 1920-25. Un autre, actuellement toujours vivant, âgé de 83 ans, ancien combattant républicain, a été blessé pendant la guerre civile d'ESPAGNE, une même balle lui ayant traversé une jambe et une main. Son père, ARESTE JOVÉ et sa mère ROIGE , exploitaient une ferme de 20 à 25 hectares où les terrains se distribuaient en plaines et sur des collines.

Le mas de la famille Aresté à Seros où José séjournait la nuit,à 12 ans, pour effectuer la journée des travaux dans les champs avoisinants.

Les cultures traditionnelles méditerranéennes : tomates, poivrons, aubergines dans les parties basses, oliviers sur les pentes, y tiennent une grande place à côté d'une polyculture céréalière et d'un petit élevage traditionnel. Trois à quatre mulets employés pour les travaux agricoles et les divers déplacements.

JOSE est allé à l'école jusqu'à l'âge de douze ans. Ses conditions rurales d'enfant de petits propriétaires lui ont permis d'avoir une alimentation suffisante et de ne pas être confronté au problème de la faim. A la même époque il en est tout autrement pour les enfants des milieux ouvriers, extrêmement pauvres, des villes de la Catalogne.

Les jeux de JOSE? le football sur les terres battues des chemins et de la place du village, un jeu d'adresse avec une balle, la bicyclette du grand frère... des jeux que les enfants pratiquent un peu partout, en ESPAGNE comme en France.

JOSE, après ses douze ans, est placé comme journalier chez des paysans grands propriétaires à SEROS, Les PENA "Casa CAMA". Outre les habituelles cultures méditerranéennes s'ajoute là un élevage important de moutons. Mais JOSE pendant deux ans continue d'aller à l'école, la nuit de 20 heures à 21 ou 22 heures.

Miguel Pena, dit oncle Cama. A gauche et au centre, ses deux fils, à droite José Aresté, José à 12 ans.

Les PENA sont des libéraux républicains catalans aisés qui n'hésitent pas à convaincre un électeur du bien fondé de la république en lui offrant un sac de farine. JOSE est imprégné très tôt des avantages, pour les travailleurs des idées républicaines certes mais avant tous socialistes dans un cadre républicain, car il est en contact avec le fils le plus jeune très engagé à gauche, Miguel PENA. Il lui fait lire des livres qui permettent au jeune JOSE d'élaborer une conscience aiguë de sa classe, et de réaliser tout ce qu'il reste de progrès à accomplir, par la jeune république espagnole, pour libérer le travailleur de son statut d'exploité et lui garantir un avenir social meilleur. Miguel PENA, âgé de trente ans, devint commissaire politique du gouvernement républicain dans l'armée au cours de la guerre d'ESPAGNE. Fait prisonnier par les troupes factieuses de FRANCO il fut fusillé comme un très grand nombre d'autres combattants républicains. De son passage à la terre JOSE a appris les gestes du paysan d'autrefois : le labour avec les mulets, les soins à la vigne, le savoir lié à la culture de l'olivier, du pécher, du pommier et des céréales. Ces gestes lui serviront, mais beaucoup plus tard et ... en Auvergne! De 1933-1934 date l'adhésion effective de JOSE à l'extrême gauche conséquence surtout de cette éducation politique donné par Miguel PENA.

Des destins qui se croisent par delà les frontières