La compagnie de JOSE est envoyée au front prés de la frontière suisse. Il vit alors l'incroyable désorganisation et la dislocation sans combat ou presque, de l'armée française. Les Allemands pénètrent dans sa zone sans rencontrer de défense sérieuse. La débâcle des commandements, peut être plus prompts dans l'anticommunisme, est telle que de nombreux soldats français se rendent en Suisse pour échapper aux allemands. C'est l'inverse qui se produit, désarmés par les Suisses ils sont remis par eux aux Allemands qui les réclament comme force de travail pour leurs besoins de guerre. Pour ce qui est de JOSE il est aussi fait prisonnier en même temps que toute la troupe à laquelle il est mêlé. Les Allemands séparent les Espagnols des français. Espagnols qu'ils considèrent comme des rouges dangereux. De nouveau une nourriture parcimonieuse. Les Espagnols sont plus maltraités que les Français et davantage surveillés. Des français beaucoup plus libres de leurs mouvements s'évadent. JOSE décide alors avec cinq de ses camarades d'en faire autant. Ils sont alors employés à récupérer du matériel de guerre et de l'alimentation. Ils profitent d'un moment d'inattention des allemands pour s'enfuir. Dans leur fuite ils repèrent une ferme. Avec l'accord des paysans, ils s'y cachent temporairement. Mais les propriétaires se dépêchent à avertir la gendarmerie française qui les ramène au camp de prisonniers et les remet aux allemands.
La première tentative n'a pas découragé JOSE et ses compagnons. Ils en font une seconde, cette fois pour rejoindre la SUISSE. Tout prêt de réussir ils jouent de malchance se retrouvant dans une forêt brusquement face à face à de nombreux soldats allemands qui les capture aussitôt, toute résistance étant inutile.
JOSE est alors envoyé en ALLEMAGNE, il est un prisonnier parmi tant d'autres prés d'HAMBOURG au Stalag 11V. Là il devient le camarade de travail forcé d'un français originaire de VIC LE COMTE, JULIEN MIR. Il est affecté avec d'autres prisonniers à la remise en état de marche de camions destinés à l'armée allemande. Avec quelques autres ils s'emploient à saboter les camions dont les radiateurs explosent au moment de la livraison. Un allemand se doutant de sabotage les observe en cachette et bien sûr les surprend en flagrant délit. La sanction est immédiate, JOSE est transféré dans un camps d'extermination par le travail forcé de sinistre réputation, MAUTHAUSEN en AUTRICHE. Nous sommes en 1940-41. MAUTHAUSEN où il retrouve beaucoup de républicains espagnols, des rouges dangereux pour les nazis qu'il faut, à terme, éliminer.
